Pourquoi conserver votre PER après la retraite voire l'ouvrir ?

Est-il judicieux de maintenir un Plan Épargne Retraite (PER) une fois à la retraite, voire d’en ouvrir un ? 

Cette idée peut sembler étrange de prime abord, mais elle offre en réalité des avantages significatifs, aussi bien sur le plan fiscal que pour la transmission du patrimoine.

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Le Plan d’épargne retraite (PER) est devenu une solution bien connue des Français pour préparer financièrement leur retraite.

Cependant, peu de personnes sont au courant qu’elles ne sont pas tenues de clôturer ou de liquider leur PER dès qu’elles atteignent l’âge de la retraite.

En effet, bien que ce produit d’épargne soit généralement indisponible – sauf dans des cas spécifiques comme l’acquisition de la résidence principale – avant la cessation d’activité, il est tout à fait possible de le maintenir une fois cette étape franchie.

Cette décision peut même s’avérer avantageuse pour plusieurs raisons.

Voici les avantages que vous pouvez tirer de cette utilisation, en apparence à contre-courant, du Plan Épargne Retraite.

L’avantage fiscal persiste même après la retraite

 Le principal avantage du PER réside dans sa dimension fiscale, car les versements que vous effectuez sur votre PER sont déductibles de votre revenu imposable. Il est important de noter que cet avantage fiscal demeure même une fois que vous êtes à la retraite, que vous conserviez votre PER ou que vous en ouvriez un nouveau.

Bien qu'étonnant, il peut être intéressant de souscrire un PER après être déjà parti à la retraite.

Avec une tranche marginale d’imposition (TMI) à 30%, on gagne quand même 1 200 euros d’impôt en moins.

Il est important de préciser que lorsque vous ne percevez plus de revenus professionnels à la retraite, le montant des versements déductibles est plafonné à 4 399 euros une fois une fois sorti de la vie active.

Cependant, cette limite n’est pas à négliger :

Avec une tranche marginale d’imposition (TMI) à 30%, on économise quand même 1 200 euros d’impôts, ce qui est toujours appréciable.

De plus, plus votre tranche marginale d’imposition est élevée, plus l’avantage fiscal est conséquent : avec une TMI à 45%, la réduction d’impôt s’élève par exemple à 1 851 euros.

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Succession : Des exonérations fiscale et sociale

Le deuxième avantage est double et concerne la transmission, un aspect qui n’est pas toujours mis en avant par les assureurs.

Les PER assurantiels, contrairement aux PER bancaires ou aux comptes-titres, bénéficient d’abattements fiscaux élevés en cas de succession :

Si le titulaire décède avant l’âge de 70 ans, chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 euros sans avoir à payer de droits de succession.

Cette franchise est réduite à 30 500 euros par bénéficiaire si le décès survient après les 70 ans du souscripteur.

Contrairement à l’assurance-vie, c’est donc la date du décès qui détermine l’octroi des abattements à vos bénéficiaires, et non celle des versements.

« On ne peut pas connaître sa date de décès à l’avance ».

À moins de décéder prématurément, l’abattement pour l’ensemble de vos héritiers se limitera donc à 30 500 euros.

En réalité, les véritables avantages des PER assurantiels se situent ailleurs.

Tout d’abord, si votre conjoint ou partenaire de Pacs a été correctement désigné dans la clause bénéficiaire, il bénéficie d’une exonération totale des droits de succession.

De plus, le capital transmis ne passe pas par le péage fiscal de sortie. En d’autres termes, si vous choisissez de déduire vos versements de votre assiette fiscale (« à l’entrée »), vous êtes normalement tenus de payer des impôts au moment du rachat en contrepartie (« à la sortie »).

Cependant, en cas de décès du titulaire, le contrat n’étant pas racheté mais transmis, il échappe à la fiscalité.

Ce double avantage s’applique également aux prélèvements sociaux habituellement retenus sur les plus-values générées par vos unités de compte (UC), supports sur lesquels votre capital n’est pas garanti, contrairement au fonds euros.

Astuce

Éviter les prises de risque une fois à la retraite est crucial.

Il n’est donc pas trop tard, même si vous êtes déjà à la retraite, pour organiser votre succession via un PER.

Mais comment investir sans risquer de tout perdre et de ne plus rien avoir à transmettre ?

Il est indubitable qu’il faut privilégier la sécurité.

« L’horizon de placement est réduit à cet âge, ce n’est pas le moment de prendre du risque ».

Pour cela, privilégiez les supports garantis du PER, notamment les fonds euros. De plus, ces fonds bénéficient actuellement de la remontée des taux d’intérêt, ce qui permet d’obtenir des rendements allant jusqu’à 4% sur certains contrats.

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